8=8 = abstractmahine + Nao + T'm + Jankenpopp
30 Juin & 1 Juillet 2006
Festival Scopitone (Nantes)


Mécaniques infernales. On aurait aimé voir dans le Scopitone Soir : 8 = 8; un dispositif où sons et images sont générés simultanément par simple déplacement des mains au-dessus d’une table basse. Pour découvrir l’instrument audiovisuel imaginé par Douglas Edric Stanley, il fallait se rendre aux Ateliers et Chantiers de Nantes qui accueillent le Scopitone «jour» et son lot d’ateliers et d’installations interactives. Assis autour de cette hypertable, avec trois autres performeurs (TM, Nao, JankenPopp), ils activent des univers punkoïdes, entre Donkey-Kong distordu, match de foot abstrait, arc-en-ciel déviant et mécaniques infernales.

  • Marie Lechner pour Libération.



  • Les joueurs de cartes de 8=8 vous attendaient à Scopitone, autour de leur hyper-table. Sous cette égalité étrange, se cache en fait un groupe de quatre artistes programmeurs, compositeurs, et VJs qui a sû combiner sensibilité musicale et informatique pour réaliser un instrument collectif. Leur Abstract Machine Hypertable, est, comme son nom l’indique, une table interactive et sonore, transformée en support de projection. D’un simple mouvement de la main au dessus de la surface, le dispositif , définitivement propice à l’improvisation, génère images et sons (caméra inside). Plus qu’une installation classique, c’est ici un outil de performance que nous proposent TM (Thomas Michalak), Nao (Naoyuki Tanaka), Jankenpopp (Pierre-Erick Lefebvre) et Abstractmachine (Douglas Edric Stanley). Le public nantais a ainsi pu découvrir plusieurs déclinaisons de l’application, parfois baroques ou au contraire minimalistes, à travers 4 sessions de démonstrations. Manipulation de boucles, génération à la volée de sons, chaque programme joue, à sa manière, la carte de l’interaction en temps réel. Appremment très flexible, le système permet d’ajouter facilement des mini-applis supplémentaires. J’ai pu ainsi découvrir un casting de sprites Nintendo, une sorte de pong spatial, un morpion furtif, un taquin vidéo, une bataille de puces sur fond de dispute et un wok graphique. Le principe nous échappe parfois un peu, mais, entre chaque concert, l’installation repasse en mode “public”, permettant la libre découverte (néanmoins limitée) de l’ensemble. Penché derrière l’épaule des performers, j’ai pu assister, dans l’espace 11 des Atelier & Chantiers de Nantes à une experience intimiste et définitivement réussie. Est-ce utile de préciser que l’hypertable n’en est pas à son premier festival?

  • Katapulp pour regarde.org


  • Une vidéo de la performance :

  • cliquez sur l'image ou ici.